LA MÉDIATION, QU’EST-CE QUE ÇA DONNE?
Mais où il y a des relations, il y a des complications. C’est inévitable.
Les relations humaines sont complexes. On se ment un peu les uns aux autres, on joue à des jeux, on juge, on ne s’exprime pas, on évite et j’en passe. Fréquemment, j’oserais dire tous les jours. À ceux qu’on aime, à ceux qu’on côtoie et même à ceux que l’on croise simplement.
Ces complications se traduisent en mal-être, pour l’individu lui-même et dans sa relation avec l’autre. Quand la situation dégénère, le prix à payer peut devenir important. Ça nous habite, on y pense, on en parle, on cherche des alliés. À certains moments on le vit en silence, on s’isole, on se culpabilise. À d’autres, on se fâche, on vit dans la colère, les accusations et même les poursuites. On veut punir, on veut que ça cesse.
Notre besoin de respect se manifeste très fort. Oui, le prix émotionnel est grand. Et sans compter le prix en énergies perdues et autres impacts négatifs sur les sphères de notre vie.
Parfois, une longue réflexion s’impose. Est-ce notre passé qui nous conduit dans des « patterns » de relations toxiques? Y a-t-il un cheminement à faire de l’intérieur pour corriger une situation?
Parfois on se poursuit, « je te répondrai par la bouche de mon avocat! »
Il existe un mode de résolution de conflit, encore peu exploitée au Québec, et qui a fait ses preuves dans des domaines précis et partout sur la planète :
La médiation!
C’est quoi ça la médiation?
« La médiation est une pratique ou une discipline qui vise à définir l’intervention d’un tiers pour faciliter la circulation d’informations, éclaircir ou rétablir des relations. Ce tiers neutre, indépendant et impartial, est appelé médiateur. »
En gros, c’est un moyen pour rétablir la communication, apporter de la neutralité et de l’air dans le conflit.
Ma soeur et moi, on ne s’est pas parlé depuis Noël l’an dernier. Ouf, méchante chicane. Me semble que faudrait trouver un moyen de régler ça….
Oui mais la médiation, c’est pour les divorces ça non?
La médiation existe depuis toujours et dans toutes les cultures, sous d’autres formes. Les sages anciens, l’arbre à palabre en Afrique, les prêtres avec leurs paroissiens.
Dans nos sociétés de droits, on associe souvent la médiation comme une alternative au processus judiciaire. Dans le milieu juridique, on y fait référence souvent comme un « mode alternatif de règlement de conflit ».
Sur une période de 3 ans, plus de 12 millions de canadiens rencontreront un problème juridique entraînant un appauvrissement de la famille et plusieurs autres impacts
Plus près de nous en Ontario, la majorité des procès sont précédés obligatoirement d’un processus de médiation.
Les études ont démontré qu’après plusieurs années, les parties à une médiation retiennent plus souvent le rétablissement de la relation et moins le fondement même du conflit.
Et les relations humaines ne sont pas régies que par le droit. La médiation relationnelle est une option innovante et porteuse pour l’avenir.
Le médiateur apporte un contact humain et chaleureux dans la démarche. Il n’y a pas de lien hiérarchique, il ne prend pas les décisions. Les parties s’adonne à l’exercice, librement, volontairement et en toute confidentialité. Elles peuvent arrêter le processus quand bon leur semble, ça n’engage à rien.
Rétablir le contact, se sentir écouté de part et d’autre, choisir ensemble des solutions viables, prendre entente pour le futur, adapter la relation et dormir en paix. Voilà ce que la médiation peut apporter, tout azimut.